par Louis Velluet
Peut-il y avoir une meilleure introduction à ce dixième numéro de l'ATELIER, consacré à l'enseignement, que les réflexions avec lesquelles Anne-Marie Reynolds accueillait, le samedi 1er mars 1986, les participantes du VIIe Séminaire National de Pédagogie.
Ecrire la médecine générale tient certes de la gageure puisque, comme elle rappellera au cours de la discussion, il s'agit de transmettre à travers la lettre, l'indicible de ce qui se passe dans la pratique du médecin de famille, au même titre que l'évident ou le commun.
C'est ce défi qu'on relevé depuis quelques années un nombre grandissant de généralistes, enseignants ou pas. Partant de ce que certains continuent d'appeler dédaigneusement des « histoires de chasse » et dont Jean-François Authier démontre brillamment qu'elles ne sont ni plus ni moins que des observations de Médecine Générale, ils ont peu à peu progressé.
Dissimulé derrière le personnel et, parfois, le caricatural, se tient l'essentiel. C'est un travail difficile que de le mettre à jour ; pourtant apparaissent aujourd'hui des modes d'expression écrits qui, se démarquant des stéréotypes universitaire, tendent à donner une image plus fidèle de la réalité de l'exercice quotidien.
A travers eux devrait pouvoir commencer à s'assurer la transmission.
A titre d'exemple, ce numéro contient deux textes dont l'un, la « Clinique de la fin de la vie en Médecine Générale », a déjà été présenté aux étudiants, le second : « L'interpellation corporelle » le sera prochainement. Dans un prochain Bulletin nous publierons également le travail très important que constitue « Le suivi en Médecine de Famille », point extrême d'avancée de notre travail.
C'est ainsi que ce numéro 10 devrait répondre à vos souhaits en étant, comme le joueur qui assure cette fonction dans une équipe de football, le pivot, le point de passage des actions qui mènent au but : le développement d'une écriture originale.